Organiser une démarche environnementale

Impliquer ses salariés

Pour garantir la mise en application d’actions environnementales au sein de son entreprise, il est indispensable d’instaurer un dialogue de qualité avec ses salariés.  
Sans l’adhésion des salariés, la démarche ne peut se concrétiser, même si leur engagement n’est que ponctuel. Ils apportent une vision transversale d’une part. D’autre part, ils sont les plus à même d’agir, puisqu’au cœur des processus.

Éco concevoir ses produits

Cette démarche s’attache à étendre le périmètre considéré lors de la conception d’un produit en considérant les enjeux (environnementaux, voire sociaux et sociétaux) que porte ce dernier sur l’ensemble de son cycle de vie. 

L’écoconception permet d’identifier de nouveaux axes de création de valeur pour ses produits et offre un triple bénéfice au dirigeant d’une société : 

  • patrimoine : En augmentant la valeur de sa société (résultats, images) ;
  • client : En répondant davantage aux attentes et proposant des produits innovants ;
  • valeur éthique : En intégrant les notions de responsabilité sociétale de l’entreprise.

L’ADEME a commandité en 2013 une étude visant à réaliser un état des lieux des éco matériaux issus des matières premières locales exploitables en Martinique. Cette étude est présentée en 2 rapports, le premier a fait l’inventaire de toutes les ressources mobilisables, le second fait l’analyse systémique de 6 filières : papier journal, coco, banane, bambou, terre crue et bois.

État des lieux des matériaux et écomatériaux, issus des matières premières locales, exploitables en Martinique

Optimiser ses achats

Chaque entreprise génère des achats, parfois importants et lourds. Entreprendre une politique d’achats responsables permet de décliner le développement durable, une politique de responsabilité sociétale (RSE) au sein de son entreprise.  
Cela nécessite de réenvisager ses besoins, d’y intégrer des critères environnementaux et sociaux, tout en adoptant dans son processus d’achat, une logique de cycle de vie et de coût global. 

Optimiser sa logistique

L’optimisation de sa logistique revient à reconsidérer les méthodes et moyens mis en œuvre pour transporter ses marchandises, afin notamment de réduire les émissions de CO2. 
Pour envisager la mise en place de nouvelles solutions ou de nouvelles démarches à adopter, il mérite de s’interroger :  

  • peut-on réduire la longueur de certains trajets ? 
  • peut-on réduire le temps de transport ? en optimisant par exemple la vitesse moyenne ? Les horaires de départ pour éviter les bouchons ? 
  • a-t-on à disposition des solutions pour se garer plus facilement ? 

Plusieurs solutions pourront être ensuite envisagées :  

  • le développement de l’écoconduite en donnant à ses salariés l’accès à des formations ;
  • l’optimisation de la logistique du dernier kilomètre ;
  • l’utilisation de véhicules avec d’autres sources d’énergie que le gazole ;
  • la mise en place d’outils informatiques permettant d’optimiser les trajets ;
  • la mutualisation des plates-formes et des centres de distribution ;
  • développer un travail collaboratif avec les collectivités.

Systèmes de management

Un système de management est l’ensemble des procédures nécessaires qu’une entreprise doit mettre en œuvre pour réaliser les objectifs qu’elle s’est fixée. 
Afin d’y intégrer des considérations environnementales, plusieurs dispositifs s’offrent à elle : 

  • la norme ISO 14001 : La référence internationale ;
  • EMAS : Un dispositif européen plus exigeant que la norme ISO 14001 ;
  • EnVol : Pour un premier pas ;

D’autre part, le système de management de l’énergie permet de garantir au sein de son entreprise l’amélioration continue de sa performance énergétique. En diminuant ses coûts énergétiques, l’entreprise renforce sa compétitivité. 

  • la norme ISO 50001.

Se projeter sur le long terme : un enjeu majeur pour toutes les entreprises

Enfin, pour mener une démarche environnementale pérenne et être compétitive sur le long terme, l’entreprise devra envisager certains investissements.  
Ces investissements permettront d’optimiser le recours aux matières premières ou encore l’énergie, mais également de réduire certains coûts de fonctionnement. 
Les entreprises agricoles quant à elles, soumises à des conditions climatiques variables et dépendantes des prix de l’énergie, ont besoin d’envisager une certaine autonomie. Cela passe par une optimisation des coûts de production, l’utilisation de machines plus économes, de bâtiments ou de serres à énergie positive et de systèmes agricoles innovants.

Pour chacune de ces approches, l’ADEME propose une panoplie d’outils pratiques, méthodologiques, analytiques et financiers.